COP21: Atomic Reflection © Boris Wilensky / People Act Magazine 2015. Extrait exclusif de l’ouvrage Hurban Vortex du photographe artistique parisien.
Relance des investissements, de la croissance, de la compétitivité, de l’ingéniosité made in France, par le biais d’«un accord ambitieux, universel et contraignant», ayant dépassé les intérêts légitimes de chacun, selon les termes du président de la République dans son discours de remerciements après adoption du texte, samedi 12 décembre, devant 195 gouvernements.
La France accède à sa transition énergétique
La France va accéder à sa transition énergétique grâce à la COP21 et l’accord de Paris, a expliqué Ségolène Royal, dans un secteur high tech où les énergies françaises sont particulièrement bien placées, en matière d’innovations. Un point positif en vue de stimuler les investissements sur lesquels les entreprises sont particulièrement performantes, a rappelé la ministre de l’Écologie. Pour Ségolène Royal, le tour de force diplomatique français à l’occasion de «cette rencontre historique» devrait permettre «une montée en puissance» de l’économie verte donc participer à une relance active de la croissance française.
Les individus doivent se réapproprier l’économie
Les investissements décidés à l’occasion de la COP21 devraient soutenir le marché des énergies renouvelables, des véhicules électriques car «les citoyens veulent être des citoyens de la planète», selon Ségolène Royal. Nouvel objectif, retrouver du pouvoir d’achat et regagner du terrain sur le bien-être et la santé. Des investissement propres, neufs, en vue du développement d’une société urbaine contemporaine et de profits d’entreprises agissant en pleine conscience de la fragilité de l’environnement global. Toutefois, le prix universel du carbone, objet initial de ce grand rassemblement historique, n’a pas été déterminé ni intégré au texte de l’accord de Paris.
L’action manque encore, d’après les experts, d’une politique sérieuse autour des outils à employer pour réduire globalement les émissions de CO2. Tout le travail reste à faire concluent finalement les observateurs actifs dans les médias. D’après l’organisation mondiale écologiste Greenpace, satisfaite d’une partie du résultat de la réunion exceptionnelle, «beaucoup de bonnes choses apparaissent dans cet accord», la seule solution vers un succès universel consiste dorénavant en une rupture définitive et immédiate avec l’exploitation des énergies fossiles — dont le terme n’existe pas dans le texte adopté cette semaine. Ici, les voies de la facilité et du hasard n’auront définitivement aucune place dans les années à venir, empreintes d’une urgence climatique aux yeux d’une nature exponentiellement capricieuse.
Flashback: COP21, une partie d’échec mondiale
Le texte prévoit en priorité 100 milliards de budget par an, premier versement collectif en 2020, incluant une clause de révision régulière du futur fond commun, à moyen terme. Objectif majeur, limiter la hausse du réchauffement de la planète à 1.5 degré, au lieu de 2 degrés comme prévu par les accords de Copenhague et maintenir des conditions climatiques globales «gérables» pour l’humanité.
Chaque année, 100 milliards seront mis en jeu à titre universel sur la table d’une partie d’échec mondiale. La mesure contraignante devrait prendre effet entre 2020 et 2023 — au lieu de 2017 comme le souhaitait initialement la France — mais il prévoit une révision des objectifs écologiques et financiers à la hausse tous les cinq ans, à compter de 2025.
Marion Calviera
© PAM 2015
Boris Wilensky
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